Allez ! C'est reparti. J'ai besoin de larguer un peu de lest. ça bouillonne à l'intérieur. j'ai envie de vomir le monde qui m'entoure. Je ne m'y sens plus chez moi, je ne m'y sens plus à ma place. M'y suis-je jamais sentie d'ailleurs ? Ai-je jamais trouvé une place qui me convenait sans me bercer d'illusions ? Où aller ? Dans quelle direction me diriger ? Je me sens tellement lasse, fatiguée, usée...
Il
va falloir retrouver l'énergie de croire. Croire que je suis bien là
où je dois être. Et faire une fois encore un miracle de cet enfer
qui me sert de coquille. Mon corps semble trop étroit. Je n'ai plus
d'appétit. J'essaie de trouver une parade, de me distraire de ce
quotidien qui ne me convient plus. Mais j'ai du mal à rester
concentrer et tout me pousse... à péter les plombs. Comme un énorme
test de résistance. Jusqu'où vais-je tenir ? Suis-je capable de
relever le défi ?
Tant
de choses arrivent en même temps, comme un déluge de données qui
pulvérisent mes pensées, mes croyances et mes certitudes et me
confortent dans le fait que oui, je suis bien là où je dois être,
il faut tenir, encore un peu, il ne faut pas douter.
La
fin du tunnel n'est plus très loin.
Tant
de chemin déjà accompli.
Tant
d'épreuves déjà traversées.
Il
faut maintenir le cap.
Envers
et contre tout.
Envers
et en dépit de tout, de tous, et au-delà.
La
liberté est à ce prix.
Liberté
d'aller marcher visage au vent au bord de la mer scintillante un
lundi après-midi.
Liberté
de claquer la porte d'un endroit dont les effluves nauséabondes me
retournent l'estomac.
Liberté
d'aller, de venir, de dire ce que je pense même si ça dérange et
que peu de gens me comprennent.
Liberté
de dire :
-
Peu importe !
Rien
n'a d'importance que celle que l'on veut bien lui accorder.
Liberté
d'avoir l'âme en vrac et le cœur en dérive.
Liberté
de me sentir frêle et invulnérable en même temps.
Qu'est-ce
qui peut bien atteindre le centre de mon être ?
Rien,
nada, queudale !
ça
fait mal, ça pousse à se réinventer, à mourir un peu, ou
beaucoup, puis à renaître, encore une fois.
Allez
!
Relève-toi
!
Avance
!
Ne
te retourne pas !
Continue
!
Tu
vas y arriver.
Tu
n'as pas d'autre choix.
Finallement
c'est bon de se rendre compte que le temps passe et que rien ne
change, ou si peu. Rien de fondamental cependant. L'amnésie se
dissipe peu à peu. Les sensations reviennent. Du chaos naît la
magie ordinaire des mots. De la tourmente découle l'apaisement ou
l'épuisement, ou les deux. Peut-être que c'est un peu la même
chose en fin de compte ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire