Bienvenue - Welcome - Namaste

mardi 12 mars 2019

Journal extraits 1999 - 2019






Allez ! C'est reparti. J'ai besoin de larguer un peu de lest. ça bouillonne à l'intérieur. j'ai envie de vomir le monde qui m'entoure. Je ne m'y sens plus chez moi, je ne m'y sens plus à ma place. M'y suis-je jamais sentie d'ailleurs ? Ai-je jamais trouvé une place qui me convenait sans me bercer d'illusions ? Où aller ? Dans quelle direction me diriger ? Je me sens tellement lasse, fatiguée, usée...
Il va falloir retrouver l'énergie de croire. Croire que je suis bien là où je dois être. Et faire une fois encore un miracle de cet enfer qui me sert de coquille. Mon corps semble trop étroit. Je n'ai plus d'appétit. J'essaie de trouver une parade, de me distraire de ce quotidien qui ne me convient plus. Mais j'ai du mal à rester concentrer et tout me pousse... à péter les plombs. Comme un énorme test de résistance. Jusqu'où vais-je tenir ? Suis-je capable de relever le défi ?
Tant de choses arrivent en même temps, comme un déluge de données qui pulvérisent mes pensées, mes croyances et mes certitudes et me confortent dans le fait que oui, je suis bien là où je dois être, il faut tenir, encore un peu, il ne faut pas douter.
La fin du tunnel n'est plus très loin.
Tant de chemin déjà accompli.
Tant d'épreuves déjà traversées.
Il faut maintenir le cap.
Envers et contre tout.
Envers et en dépit de tout, de tous, et au-delà.
La liberté est à ce prix.
Liberté d'aller marcher visage au vent au bord de la mer scintillante un lundi après-midi.
Liberté de claquer la porte d'un endroit dont les effluves nauséabondes me retournent l'estomac.
Liberté d'aller, de venir, de dire ce que je pense même si ça dérange et que peu de gens me comprennent.
Liberté de dire :
- Peu importe !
Rien n'a d'importance que celle que l'on veut bien lui accorder.
Liberté d'avoir l'âme en vrac et le cœur en dérive.
Liberté de me sentir frêle et invulnérable en même temps.
Qu'est-ce qui peut bien atteindre le centre de mon être ?
Rien, nada, queudale !
ça fait mal, ça pousse à se réinventer, à mourir un peu, ou beaucoup, puis à renaître, encore une fois.
Allez !
Relève-toi !
Avance !
Ne te retourne pas !
Continue !
Tu vas y arriver.
Tu n'as pas d'autre choix.


Finallement c'est bon de se rendre compte que le temps passe et que rien ne change, ou si peu. Rien de fondamental cependant. L'amnésie se dissipe peu à peu. Les sensations reviennent. Du chaos naît la magie ordinaire des mots. De la tourmente découle l'apaisement ou l'épuisement, ou les deux. Peut-être que c'est un peu la même chose en fin de compte ?


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire