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samedi 25 février 2017

Le livre de l'intranquilité - 45.








« Vivre une vie cultivée et sans passion, au souffle capricieux des idées, en lisant, en rêvant, en songeant à écrire, une vie suffisamment lente pour être toujours au bord de l'ennui, suffisamment réfléchie pour n'y tomber jamais. Vivre cette vie loin des émotions et des pensées, avec seulement l'idée des émotions, et l'émotion des idées. Stagner au soleil en se teignant d'or, comme un lac obscur bordé de fleurs. Avoir, dans l'ombre, cette noblesse de l'individualisme qui consiste à ne rien réclamer, jamais, de la vie. Être dans le tournoiement des mondes, comme une poussière de fleurs, qu'un vent inconnu soulève dans le jour finissant, et que le torpeur du crépuscule laisse retomber au hasard, indistincte au milieu de formes plus vastes. Être cela de connaissance sûre, sans gaieté ni tristesse, mais reconnaissant au soleil de son éclat, et aux étoiles de leur éloignement. En dehors de cela, ne rien être, ne rien avoir, ne rien vouloir... 
Musique de mendiant affamé, chanson d'aveugle, objet laissé par un voyageur inconnu, traces dans le désert de quelque chameau avançant, sans charge et sans but...»
 Fernando Pessoa.

mercredi 22 février 2017

Comme un petit air de printemps...




                                                                           
  


mercredi 15 février 2017

Le passage des oies au-dessus du lac...





Les entendre, prévenir qu'elles ne sont pas bien loin. 
Les regarder apparaitre, 
comme par magie entre les nuages, 
par petits groupes.
Les contempler battre des ailes, au-dessus de ma tête.
Par dizaines, par centaines, par multitudes...
Rester là, suspendue à leurs plumes.
D'où viennent-elles? Où vont-elles? 
Les suivre des yeux jusqu'à ce qu'elles disparaissent, 
points minuscules dans le ciel.
Inspirer, expirer, jusqu'à devenir invisible.
Cesser d'exister, être là sans y être.