Ecrire au réveil... état de mes rêves pendant mon sommeil.

Le cri des mouettes
Le roucoulement d'un pigeon posé pas bien loin.
Le bleu du ciel déjà éclatant à l'aube,
Petit rectangle découpé dans le plafond au-dessus de ma tête.
La lumière éblouissante du soleil
Au-dessus de la Méditerranée.
Le vent qui caresse mes pensées
En douces bourrasques
Comme la main de ma mère caressait mes cheveux
Dans une autre vie.
Jadis.
Avant.
Le goût salé de l'air se dépose sur les pores de ma peau,
Sur le bout de ma langue,
Sur le bord de mes inspirs.
Ma respiratione st calme.
Les battements de mon coeur sont paisibles.
Comme si mes tourments s'étaient tus
Dans l'obscurité bienveillante de la nuit.
Une pause dans le tourbillon de mes doutes,
De mes angoisses,
De mes incertitudes.
Une petite pause pour reprendre mon souffle,
Avant d'être à bout...
De souffle, justement.
Faire face à la folie ambiante de ce monde en déroute
M'épuise.
Sur le point d'exploser le monde ?
TIC TAC
Le compte à rebours est amorcé depuis...
Si longtemps.
TIC TAC
Le mécanisme infernal du destin poursuit
Son inexorable ronde autour de temps.
TIC TAC
Le vent, encore lui, balaie d'un revers de son immense main
La rengaine des déjà-vu et m'entraine dans une course folle
Pour la survie
Depuis si longtemps.
Une quête de sens que je peine parfois à poursuivre.
Alors il m'aide, le vent.
Il me pousse.
M'emporte.
Ébouriffe mes cheveux,
Me fait trébucher sur un caillou,
Assèche ma gorge,
Me guide vers la Source.
La Source.
Quand ?
Il me semble que ma tête est sur le point d'imploser
Sous le poids des...
Auto-censure.
Les mots que je peine à trouver sont ceux que
Je m'interdis de penser.
Encore moins de dire.
Instinct de survie ou d'auto-préservation.
Si je le dis, je me tue.
Mourir ?
Pas encore,
C'est trop tôt
Me souffle
Le vent.