204
"(...) J'existe sans le savoir, et je mourrai sans le vouloir. Je suis l'intervalle entre ce que je suis et ce que je ne suis pas, entre ce que je rêve et ce que la vie fait de moi, je suis la moyenne abstraite et charnelle entre des choses qui ne sont rien - et moi je ne suis pas davantage.(...)"
F. Pessoa. Le livre de l’intranquillité.
Pourquoi je pense à cette phrase en contemplant la marche lente des bovins au crépuscule ?
Peut-être parce que l'apparente nonchalance sereine de ces animaux me renvoie à ma fragile condition de terrienne ? Fragile parce que précaire, éphémère et pourtant si douloureuse parfois.
Pourquoi l'humain n'est-il pas semblable aux autres animaux ? Ne se contentant pas de vivre au jour le jour, alors que de toute manière, la fin est identique pour nous tous ? Sinon plus pénible ou cruelle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire