Stupéfiants ces martinets noirs ou apus apus ou en encore common swift. Revenus depuis quelques semaines de leur séjour africain, ils ont traversé jusqu'à 8000 km pour retrouver leur terrain de nidification.
Ils ne pèsent guère plus d'une quarantaine de grammes, ont une envergure comprise entre 40 et 45 centimètres, peuvent atteindre la vitesse prodigieuse de 250 km/h et passent le plus clair de leur vie dans les airs. Il peut se passer deux ans sans jamais qu'ils ne se posent.
Même leur accouplement a lieu en vol, mâle et femelle construisent ensuite un nid, souvent sous un toit ou dans l'aspérité d'un vieux mur, d'une falaise, etc... à partir de différents matériaux attrapés en vol. La femelle va pondre deux à trois œufs qu'elle couvera pendant une vingtaine de jours, alternativement avec le mâle.
Les parents nourrissent ensuite leurs petits de nombreux et variés insectes pendant une période d'un à deux mois.
La croissance des jeunes est marquée par deux périodes d'amaigrissement, au moment de la formation du plumage et au moment de l'envol. Il n'est pas rare qu'à cette date les parents aient déjà débuté leur migration vers l'Afrique. Les jeunes se laissent alors tomber du nid pour effectuer leur premier envol et prendre eux aussi la route.
Le martinet noir a la capacité de dormir en volant... grâce à un système musculaire alaire qui l'autorise à somnoler par intermittence en planant... après avoir atteint plusieurs milliers de mètres de hauteur. Il faut dire qu'il a des pattes atrophiées, tellement courtes d'ailleurs qu'une fois à terre, il se trouverait dans une position fort inconfortable.
Songeuse, j'observe leurs fabuleuses courses aériennes au coucher du soleil, je les suis des yeux quelques instants avant ils ne plongent et disparaissent en frôlant les murs des bâtiments de la ville à des vitesses improbables, alors que leurs cris perçants remplissent le ciel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire