Bienvenue - Welcome - Namaste

vendredi 15 octobre 2021

Fall

 

 

 

 

 

   Qiu = l’automne. L’automne correspond à l’élément (ou l’agent) métal (Jin) et à la couleur blanche (bai).
 
  L’automne est une période de récolte, d’engrangement et de mise en réserve. Certains animaux font des réserves pour l’hiver. Mais c’est aussi le cas des végétaux: ils font leurs graines qui se conserveront tout l’hiver pour donner une descendance au futur printemps. La conservation peut se faire s’il y a dessèchement, car l’humidité fait pourrir. Les plantes se dépouillent de leurs apparats pour ne garder que l’essentiel: la graine qui donnera la descendance. Et pourquoi coupe t-on le bois en automne? Pour qu’il puisse être plus vigoureux l’année d’après. Se délester, c’est mieux renaître…
 
  En décrivant simplement ces réalités de la nature, les chinois en ont déduit qu’il y avait une analogie entre automne – sécheresse – conservation récolte – dépouillement. Si on pousse l’analogie plus loin, on aboutit sur les notions de faire le bilan (récolte), lâcher prise, tristesse et séparation (dépouillement). Mais l’automne d’une année, c’est aussi l’automne d’une journée (le soir) ou l’automne d’une vie.
 
   Selon la médecine traditionnelle chinoise, à chaque élément et chaque saison sont associés un organe et une entraille. En automne : les poumons et le gros intestin, les deux organes qui font les défenses de l’organisme, qui sont les bases de notre immunité.
   Le poumon gouverne la respiration et par le nez et toute la peau, le contact avec l’extérieur. Il assure, tel un bouclier, la protection de l’organisme. Pouvant recevoir tous les agents pathogènes externes, il est sensible à toutes les maladies infectieuses courantes (rhinopharyngite, grippe et autres virus).

   L’organe poumon gouverne le Qi - tant l’énergie du souffle apportée par l’air que l’énergie apportée par les aliments métabolisée par la rate et l’estomac. Il joue aussi un rôle dans la circulation du sang, puisqu’il est un lieu de rencontre de tous les vaisseaux. Une fois formé, ce Qi sera diffusé par le Poumon au corps tout entier, nourrissant les tissus et favorisant tous les processus physiologiques (échange du Pur et de l’Impur).

  Selon la correspondance chinoise des 5 éléments,  au poumon, correspond le nez (parmi les 5 orifices) et la peau et les poils (parmi les 5 tissus organiques).

  En cas de dysfonctionnement, il peut y avoir des bronchites, des rhinites, le nez bouché, un enrouement, une transpiration, et en général, une facilité à attraper les syndromes grippaux. Sur le plan émotionnel, la tristesse, le ressentiment, la jalousie risquent de l’emporter sur les émotions positives (allégresse, légèreté).

  Lorsque l'énergie Métal est équilibrée, elle apporte optimisme, spontanéité, légèreté et confiance en soi. Elle permet d'élaguer, de trancher et d'éliminer ce qui n'est pas ou plus nécessaire.
 


vendredi 8 octobre 2021

Une page se tourne...

 

 


 

  27 ans, dont 14 à me trimballer sur les routes du Sud et alentours, 327000 km au compteur, sans trucage... Le temps est arrivé de se dire au revoir. Toutes les belles histoires ont une fin, les moches aussi d'ailleurs. Et c'est tant mieux ! 
 
  L'impermanence des choses, même les plus solides, me rappelle à la fragilité de ma condition humaine. Que suis-je face à l'immensité du vide ? Qui suis-je au milieu du néant ? Insignifiante et primordiale. Tout et rien. Un minuscule concentré d'univers, prêt à se désintégrer à chaque instant, pour mieux se reconstruire l'instant d'après.


 

samedi 14 août 2021

Calligraphie de l'eau






 

« C'est à l'endroit où l'eau est la plus profonde qu'elle est le plus calme. » W. Shakespeare.

L'élément eau, lié à la lune, est connecté à l'inconscient, aux rêves et à l'imagination. Alors, fermez les yeux un instant, respirez profondément et laissez-vous aller à une petite rêverie éphémère.

Qu'est-ce que l’eau évoque pour vous, intimement ?

L'organisme humain est composé de 65 à 75 % d’eau, ce qui correspond à environ 45 litres d’eau pour une personne adulte de 70 kg.

L’Eau est la nature première de la Matrice, de la Mère. Elle est source de toute vie. Symbole de fertilité, de fécondité, elle est le lieu d'élaboration de la manifestation et elle symbolise l'infinité des possibles.

L’Eau est le récepteur qui réagit, fusionne, absorbe, aspire. Elle enveloppe, lie, reçoit, réunit. Elle assouplit, dilue, dissout, fluidifie. Elle reproduit, copie, reflète. Elle perçoit et révèle. Elle étanche la soif - de vérité, de connaissances, de rêves, d’amour.

L’Eau est duelle comme l’onde, la marée. Vague déferlante sur la jetée ou lac tranquille dans la vallée. Cascade abandonnée dans sa chute, chute vaporisée en embruns. Embruns figés en glace par le froid.

L’Eau est flux et reflux qui se tend, se détend, jaillit, saisit l’élan, gicle, s’essore, rebondit, s’écoule, dégouline, dévale, s’évapore, vide et remplit.

Le Tao dit de l'eau qu'elle est la voie de l’humilité qui enseigne la suprême vertu de sagesse : libre et sans attache, elle se laisse couler. 

 

J'aime écouter le murmure du ruisseau qui s'écoule inexorablement vers l'océan. Le tumulte de la rivière qui roule les pierres et adoucit leurs formes. J'aime observer le jeu des transparences percées par les rayons du soleil entre les branches de hêtres et de peupliers.
C.C.

 

jeudi 22 juillet 2021

 

 

Souvenir de tournage, "King", Août 2020. 37° à l'ombre, pas loin du Lac.
 

Un an déjà. 
De confinements en couvres-feux, 
d'injonctions en interdictions, 
d'urgence sanitaire en assujettissement abject. 
Une propagande mondiale orchestrée 
de mains de maître par les apprentis sorciers 
du XXIème siècle. 
Moi qui pensais que le XXème avait vu 
l'Humanité toucher le fond, 
je me méprenais grandement 
sur la capacité de l'homme à se réinventer. 
Conquêtes, guerres, famines, épidémies, 
effondrement, destruction, asservissement, 
révolutions, manipulations... 
L'illusion de vivre mieux aujourd'hui qu'hier, 
prisonniers consentants d'une technologie 
qui nous lobotomise sans anesthésiant. 
Consommateurs de rêves pixelisés médiocres et sans saveurs,
accros à nos petits conforts matériels, dépourvus d'âme. 
Aveugles aux horreurs perpétrées au nom de soi-disant valeurs communes, 
insensibles aux gémissements des sacrifiés sur l'autel des profits du capital.
Putain d'époque ! Putain de monde !
J'ai la nostalgie de ce temps jadis, où les frontières n'existaient pas, les nations non plus et les nationalités encore moins. 
Où nos valeurs communes allaient de sens avec le rythme du temps et du vivant.
Où la tolérance et le respect allaient de soi. 
Où l'amour ne se marchandait pas. 
Où la contrainte était inutile puisque l'adhésion était évidente.
Où les plus forts veillaient sur les plus faibles, 
les encourageaient et les poussaient à s'élever. 
Où personne n'était supérieur ou inférieur, 
parce que chaque être vivant faisait partie du pack, 
de la meute, de la tribu, de la famille. 
Ce temps jadis où les hommes parlaient avec les arbres, les rivières, la terre.
Où les longs discours se faisaient en silence. 
Où l'on se parlait directement de cœur à cœur, d'âme à âme.
J'ai le blues ma sœur ! 
Un sacré putain de blues mon frère !