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samedi 14 août 2021

Calligraphie de l'eau






 

« C'est à l'endroit où l'eau est la plus profonde qu'elle est le plus calme. » W. Shakespeare.

L'élément eau, lié à la lune, est connecté à l'inconscient, aux rêves et à l'imagination. Alors, fermez les yeux un instant, respirez profondément et laissez-vous aller à une petite rêverie éphémère.

Qu'est-ce que l’eau évoque pour vous, intimement ?

L'organisme humain est composé de 65 à 75 % d’eau, ce qui correspond à environ 45 litres d’eau pour une personne adulte de 70 kg.

L’Eau est la nature première de la Matrice, de la Mère. Elle est source de toute vie. Symbole de fertilité, de fécondité, elle est le lieu d'élaboration de la manifestation et elle symbolise l'infinité des possibles.

L’Eau est le récepteur qui réagit, fusionne, absorbe, aspire. Elle enveloppe, lie, reçoit, réunit. Elle assouplit, dilue, dissout, fluidifie. Elle reproduit, copie, reflète. Elle perçoit et révèle. Elle étanche la soif - de vérité, de connaissances, de rêves, d’amour.

L’Eau est duelle comme l’onde, la marée. Vague déferlante sur la jetée ou lac tranquille dans la vallée. Cascade abandonnée dans sa chute, chute vaporisée en embruns. Embruns figés en glace par le froid.

L’Eau est flux et reflux qui se tend, se détend, jaillit, saisit l’élan, gicle, s’essore, rebondit, s’écoule, dégouline, dévale, s’évapore, vide et remplit.

Le Tao dit de l'eau qu'elle est la voie de l’humilité qui enseigne la suprême vertu de sagesse : libre et sans attache, elle se laisse couler. 

 

J'aime écouter le murmure du ruisseau qui s'écoule inexorablement vers l'océan. Le tumulte de la rivière qui roule les pierres et adoucit leurs formes. J'aime observer le jeu des transparences percées par les rayons du soleil entre les branches de hêtres et de peupliers.
C.C.

 

jeudi 22 juillet 2021

 

 

Souvenir de tournage, "King", Août 2020. 37° à l'ombre, pas loin du Lac.
 

Un an déjà. 
De confinements en couvres-feux, 
d'injonctions en interdictions, 
d'urgence sanitaire en assujettissement abject. 
Une propagande mondiale orchestrée 
de mains de maître par les apprentis sorciers 
du XXIème siècle. 
Moi qui pensais que le XXème avait vu 
l'Humanité toucher le fond, 
je me méprenais grandement 
sur la capacité de l'homme à se réinventer. 
Conquêtes, guerres, famines, épidémies, 
effondrement, destruction, asservissement, 
révolutions, manipulations... 
L'illusion de vivre mieux aujourd'hui qu'hier, 
prisonniers consentants d'une technologie 
qui nous lobotomise sans anesthésiant. 
Consommateurs de rêves pixelisés médiocres et sans saveurs,
accros à nos petits conforts matériels, dépourvus d'âme. 
Aveugles aux horreurs perpétrées au nom de soi-disant valeurs communes, 
insensibles aux gémissements des sacrifiés sur l'autel des profits du capital.
Putain d'époque ! Putain de monde !
J'ai la nostalgie de ce temps jadis, où les frontières n'existaient pas, les nations non plus et les nationalités encore moins. 
Où nos valeurs communes allaient de sens avec le rythme du temps et du vivant.
Où la tolérance et le respect allaient de soi. 
Où l'amour ne se marchandait pas. 
Où la contrainte était inutile puisque l'adhésion était évidente.
Où les plus forts veillaient sur les plus faibles, 
les encourageaient et les poussaient à s'élever. 
Où personne n'était supérieur ou inférieur, 
parce que chaque être vivant faisait partie du pack, 
de la meute, de la tribu, de la famille. 
Ce temps jadis où les hommes parlaient avec les arbres, les rivières, la terre.
Où les longs discours se faisaient en silence. 
Où l'on se parlait directement de cœur à cœur, d'âme à âme.
J'ai le blues ma sœur ! 
Un sacré putain de blues mon frère !
 
 

dimanche 20 juin 2021

18:18

 



Signs appear 

Certitudes vanish

Obsessions fade away

Sanity comes and goes

Stormy weather inside my guts

Sticky feeling of belonging

And yet lingering perception of foreignness

Signs appear 

Wishes retire

Reality strike

Raw

Delicate

Harsh

Graceful

Resilient

Irrepressible 


 



 


jeudi 17 juin 2021

Mignonne, allons voir si la rose

 


A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté

Pierre de RONSARD