50, 18, 15... 3.
Une année sacrée de chiffres importants, de rituels détournés mais toujours là quand-même et d'épreuves plus difficiles et douloureuses que je n'aurais jamais imaginer en vivre. Les naissances se passent rarement sans douleur, les renaissances encore moins. Plus tu avances et plus les charges lourdes s'accumulent, en dépit même de ta volonté. L'inconscient se charge de collectionner minutieusement tout ce l'on cherche à effacer du disque dur de la mémoire. Et ça remonte de temps en temps, quand on s'y attend le moins.
Une année se termine sur plusieurs cycles qui s'achèvent, sans même l'avoir cherché. Les choses se font et se défont d'elles-même. J'ai beau le savoir, le doute revient me titiller de temps en temps. De moins en moins souvent mais de plus en plus violemment.
Jusqu'où es-tu parvenue ? Es-tu vraiment là où tu crois être ? Ne serait-ce pas encore ton ego qui se joue de ta raison ? Penses-tu vraiment que ton cœur soit si fort, qu'il puisse encaisser toute l'injustice et la laideur du monde ?
Certaines personnes sont expertes dans le mensonge, jamais autant que nous, face à nous-même. Instinct de survie ou pulsion de mort ? Comment faire la différence quand l'Humanité court joyeusement vers sa perte ? Enfin pas toute, évidemment, ceux qui sont en première ligne trinquent toujours plus que ceux qui les y envoient, à l'abri dans leurs palais anti-atomiques, que rien ne saurait égratigner.
Peut-être que le vent est en train de tourner ? Pourquoi le vent tournerait-il, brusquement, après tant d'éons ? Parce que tout a une fin. C'est écrit dans la pierre, dans la terre, dans le métal et aussi dans nos cellules. Poussières d'étoiles scintillantes que nous sommes à un moment de notre voyage. Souffle de rien. Souffle de tout. Particules singulières en devenir qui s'égarent parfois au détour d'un cheminement de pensée.
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