Le Capitaine du Jusqu'au Bout, cet été à Sète, lors d'une lecture dans les voiles de son bateau par le poète Mohammed Bennis, accompagné à la guitare par Roula Safar.
Ce portrait me rappelle à un texte que j'ai écrit l'année dernière pour l'exposition "Racines Vagabondes" qui s'est déroulée à Navacelles au mois d'Août 2011.
Notre
visage exprime au delà des mots, et parfois même, au delà de notre
volonté, notre origine, notre humeur, notre vécu, mieux que
n'importe quelque autre partie de notre corps.
Il
est le miroir de notre âme. Il offre un passage infini vers l'autre,
autant que vers le moi intime.
Les
lignes qui s' esquissent sur notre peau au fur et à mesure des
jours, sont les racines apparentes de notre arbre de vie, elles
témoignent du cheminement de nos racines subtiles qui dessinent
notre existence, ici ou ailleurs.
Les
racines des végétaux confinent leur développement à un endroit
choisi,les nôtres nous laissent la liberté de vagabonder là où le
vent nous porte, telles des graines qui se disséminent.
Ici
ou ailleurs, quelque chose prend alors vie dans le sol fertile de
l'apprentissage, dans la rencontre vers quelque chose de différent,
d'inconnu, de mystérieux.
Parfois
quelque chose se fixe en dépit de nous-mêmes, on laisse alors une
petite partie de notre histoire, en suspens, quelque part.
Ici
ou ailleurs, chaque rencontre produit une émotion nouvelle, une
racine nouvelle, qui nous ancre plus profondément dans notre
destiné.
Ici
ou ailleurs, je suis, j'existe, je deviens.
Je
vais, je viens, j'envisage, je regarde. J'échange. Je partage.
Ici
et ailleurs. Jamais tout à fait loin. Jamais tout à fait là.
Il
me semble que c'était il y a si peu de temps.
L'intensité
de chaque regard m' étourdit encore.
Les
bruits, les odeurs, la chaleur, l'émotion...
Certaines
racines se fixent parfois en dépit de nous-mêmes, on laisse alors
une petite partie de notre histoire, en suspens, quelque part.
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