Bienvenue - Welcome - Namaste

dimanche 10 mars 2013

Hare Hare Hare MaHedeV






Na Me Dvesha Ragau Na Me Lobha Mohau
Mado Naiva Me Naiva Matsarya Bhavah
Na Dharmo Na Chartho Na Kamo Na Mokshah
Chidananda Rupa Shivoham Shivoham

I have no hatred or dislike,
nor affiliation or liking,
nor greed,
nor delusion,
nor pride or haughtiness,
nor feelings of envy or jealousy.
I have no duty (dharma),
nor any money,
nor any desire (kama),
nor even liberation (moksha).
I am indeed,
That eternal knowing and bliss, Shiva,
love and pure consciousness.

~ Atma-Shatakam ~
The Song of the Self
by Adi Shankara



vendredi 8 mars 2013

mercredi 6 mars 2013

Old stones



Château du Levezou


Timeless
Eternal
Enduring
Immemorial
Infinite
Sempiternal
Everlasting


dimanche 3 mars 2013

10 ans déjà... presque...





Déjà presque dix ans...
Depuis ce rêve
Était-ce seulement un rêve?
Déjà presque dix ans...
Tu dois te préparer, je vais re-venir
Je me suis réveillée en souriant
J'attendais d'autres paroles, des explications, une apparition
Rien n'est venu 
Pendant plusieurs semaines
J'attendais en sachant que quelque chose devait arriver
Mais sans vraiment savoir
Alors j'ai envisagé
Puis un jour le sang a cessé de couler
Les jours ont passé et je sentais que quelque chose se passait
Ma poitrine se gonflait, ma peau s'adoucissait
Les odeurs devenaient plus fortes, parfois incommodantes
Alors un matin, j'ai uriné sur une petite bande blanche et rose
Deux petites lignes bleues sont apparues très rapidement
Et la confirmation a été immédiate
Au fil des jours, c'est devenu évident, quoi que pas toujours...
Las nausées ont précédé aux vomissements,
Mon ventre s'est arrondi
Mes nuits se sont peuplées de rêves de plus en plus vivides
Mes sens se sont développés
Ce corps qui n'abritait que moi depuis sa naissance
Est devenu l'antre de deux âmes
Pendant plus de neuf mois, nous l'avons habité ensemble
Pas facile de partager un même corps lorsque le plus petit grandit
Grandit... pendant que le plus grand se métamorphose pour l’accommoder...
Neuf mois et demi en fait, selon les calculs des médecins.
En fait ça aurait pu durer plus longtemps,
S'ils n'avaient pas décidé qu'il était "temps"
Alors je t'ai parlée longuement pour te dire qu'il fallait venir
Avant qu'ils ne déclenchent ta venue de manière brutale
Tu m'as entendue et naturellement
Est venu le moment des contractions, de la perte des eaux, du travail...
Et quel travail...
Un long et douloureux cheminement vers la lumière
On n'avait tellement pas envie de se séparer
Que ça a duré un temps interminable
Et puis finalement, au bord de l'épuisement, 
Ils nous ont délivrées d'un coup de scalpel, 
Et t'ont extirpée de mes entrailles.
Je t'ai entendue hurler lorsque l'air a empli tes poumons
Et j'ai su que tout allait bien.Tu étais arrivée.
L'infirmière a cousu les derniers fils qui refermeraient mon ventre,
Ils t'ont lavée des liquides visqueux qui t'avaient fait vivre jusque là
Puis ils t'ont confiée à la chaleur des bras de ton père,
Qui est resté à mes côtés jusqu'au bout.
Quel voyage!
On t'a installée dans un berceau près de moi puis 
Un peu plus tard dans la nuit on t'a mise sur ma poitrine
Enfin, mes yeux te rencontraient.
Je t'avais sentie, entendue, maintenant je te voyais, je te touchais.
Ta peau était lisse, une multitude de cheveux noirs encadraient ton minuscule visage
Tes mains et tes pieds étaient si petits... Comment cinq doigts et cinq orteils pouvaient-ils tenir sur chacun d'eux? 
Enfin, le plus important, c'est que tu semblais avoir tout ce qu'il fallait là où il le fallait...
Rapidement ta bouche a trouvé son but instinctivement, sans même que tu n'ouvres les yeux
Tu étais si menue, si fragile, et pourtant tu dégageais déjà tant de force.
Tu as commencé à te nourrir, je te regardais hypnotisée.
Puis tu t'es endormie, repue, et je suis restée là à te regarder.
Infime petit bout de femme à peine sortie de moi,
Tu venais de commencer à faire de moi ta mère.
Depuis ce jour je te regarde et souvent lorsque tu dors,
 je te vois,
Identique  à ce jour où tu es née, 
Si menue, si fragile et pourtant déjà si forte.

C-C - 3 III 2013

 

jeudi 28 février 2013

Paysages d'hiver





 




Marcher au hasard de chemins presque
Ensevelis sous la neige
 Suivre des yeux les empreintes animales 
A peine esquissées sur le sol gelé
Tendre l'oreille sur le babil des oiseaux sédentaires
Ombres furtives dans les branches dénudées
 Sentir la caresse froide du vent 
Emporter mes maux au loin




mercredi 27 février 2013

Winter



Stillness
Interlude
Abstinence
Detachment
Temperance
Intimacy
Ataraxia 



vendredi 22 février 2013

Nomadic roots

Flower merchand - Mumbai
Young Baba - Richickech


Girl - Fort Kochi

Young Man - Kanyakumari

Beach trader - Arambol


Coolie - Pulga
Babaji - Richickech
Mataji - Chaalal



Fishnets - Kochi


Ganapati temple - Gokarna

Ramanathaswamy temple - Rameswaram


On the Ganga- Varanasi

Hanumanji - Richickech
Our face expresses beyond words, and sometimes beyond our control, our origin, our mood, our experience, better than any other part of our body.
It is the mirror of
the soul. It is an infinite gateway towards the other, as much as into the inner self.

As we grow into ourselves, lines appear across our skin. They are the visible roots of our tree of life, which bear witness to the subtle trails shaping our life, here or there.Most vegetal life is confined to a selected location by its roots, ours endow us with the freedom to settle wherever the wind takes us, just like scattered seeds.
Here or
there, a bud emerges each and every time we stumble upon something unfamiliar, unknown or mysterious. Accordingly, we nourish the fertile soil that learning is to our developement.
Sometime
s, something embeds itself in spite of ourselves, we then leave a small part of our history, in suspension, somewhere.
Here or
there, each encounter sparks a new impulse, a fresh root, which anchors us deeper into our destiny.
Here or
there, I am. I exist. I live. I become.
I
come. I go. I think. I look. I share. I expand.
Here and
there. Never quite far. Never quite close.
I
t feels as if it happened so little time ago.I am still dazzled by the intensity of the eyes staring right through me. 

The sounds, the scents, the heat, the thrill ...
Sometimes,
tiny roots embed themselves in spite of ourselves, we then leave a small part of our history, in suspension, somewhere.