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samedi 27 juillet 2013

Et la poésie alors... ?!










Écrasée par la chaleur, malmenée par le chaos urbain, méprisée par les accros à la société de consommation... J'arrêterai pour aujourd'hui ma liste, loin d'être exhaustive, mais néanmoins révélatrice...

La poésie? Elle s'envole malgré tout, portée à bout de bouche par celles et ceux qui pensent encore que quelques mots suffisent parfois à changer le monde, que quelques paroles peuvent améliorer la condition humaine, rendre l'insupportable supportable, en le disant, en le murmurant, en le chantant ou en le criant.

Celles et ceux qui continuent de croire en la beauté, la délicatesse et la grâce dans un monde ingrat d'injustices, de laideur et d'oppression.

La poésie est pareille à cette mouette qui semble voguer sur la ligne d'horizon, frêle vaisseau de plume, de chair et de sang qui apparaît soudain démesurément grand face aux minuscules tankers qui s’effacent au loin. Elle est David contre Goliath.





samedi 20 juillet 2013

Prière murmurée au vent d'été






"Comme l’aube écartait le rideau de la nuit,
Quelqu’un de la taverne a crié : le temps fuit;
Remplis ta coupe avec la liqueur de la vie,
Et sois ivre, avant l’heure où la source est tarie."
                                                                                                      Omar Khayyam



mardi 16 juillet 2013

jeudi 11 juillet 2013

Le chat II






II

De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.

C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?

Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même

Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.

Ch. Baudelaire


dimanche 7 juillet 2013

Sahara Song




Aït Ben Haddou - 1992



Can you remember the immensity of the space, the golden dunes & the red heat?
The beautiful starry sky & the silvery coldness of the night?
Can you remember what you felt then? In the middle of this gigantic empty land?
Tremendous infinity of the horizon. Absolute beauty of Mother Earth. Did you feel privileged to be there?
You, in the middle of this extreme landscape. Nothing to be seen around, even as the thirst comes tickling your throat when the sun sits majestic in the right centre of the sky.
Do you remember the eery feeling of isolation? And yet the sensation of somehow being surrounded?
Nothing but you. Everything: you.
You are everything indeed. Nothing else matters but you.
Can you still hear the silence, the silence of the desert?

Boom… boom… boo boom…
Boom… boom… boo boom…

The sound of your heart lost in this hugeness of sand.
Can you hear the silence?

Boom… boom… boo boom…
Boom… boom… boo boom…
Can you still hear your heart?

Boom… boom… boo boom…

The dazzling light, the vastness of your solitude, the fulfilment of your soul.

Boom… boom… boo boom…
Boom… boom… boo boom…

A story from another age & yet so close.
Can you remember that feeling?
Can you still feel it if you try?
Such a pure delight;
How can such a thing be?
How can you be?

Boom… boom… boo boom…
Boom… boom… boo boom…

Can you remember every little detail, from the heat to the beat, from the sand to the stars, from the drowsiness to the ecstasy?

Boom… boom… boo boom…

Can you remember who you are, always?

Boom… boom… boo boom…
Boom… boom… boo boom…

Can you hear the sound of the desert?

Boom… boom… boo boom…
Boom… boom… boo boom…

Can you hear it now, hanging around in the air like a song?

Boom… boom… boo boom…
Boom… boom… boo boom…
Can you feel the heat?

Boom… boom… boo boom…
Boom… boom… boo boom…

Don’t you ever forget the sensation.
Don’t you ever forget the rhythm.

Boom… boom… boo boom…
Boom… boom… boo boom…  



                                
London, spring 1999.



mercredi 3 juillet 2013

Le mystère des p'tits bruits bizarres sur la terrace... enfin résolu!



Au commencement, il y a moi dehors sur la terrasse, par une tiède et silencieuse soirée de printemps, les mains dans l'eau, en train de faire du papier végétal d’oignon.

Puis, il y a des petits bruits, clic, clac, cloc, cloc, clac, clic...
Qui viennent interrompre ma concentration presque méditative.
Je cherche la source du bruit, en marchant sur la pointe des orteils, et m'approche tout doucement vers le pot de chèvrefeuille qui monte difficilement le long de la structure en canisse que je lui est fabriqué (difficilement, car un des mes chats adore se coucher à sa base, ce qui complique un peu son essor)
Je tends l'oreille, le bruit continue, il semble bien provenir de l'une des tiges de canisse horizontale.
Je regarde mais ne vois rien. De toute façon il commence à faire sombre, et frais, alors j'interromps mon enquête la tête remplie de questions:
                         - Quelle sorte de bestiole s'est introduite à mon insu sur ma terrasse?
                         -  Et pour quelle raison?
                         -   A t-elle décidé d'y établir sa résidence principale, secondaire...
                        -   Ou juste une nurserie ou y déposer ses œufs?

La réponse viendra dans les jours suivants...














 Il s'agit d'un xylocope - xylocopa violacea - ou abeille charpentière, en fait de plusieurs, qui ont établi leur pouponnière à l'intérieur des tiges de canisse horizontales de la structure qui sert de support à un chèvrefeuille. 
Les femelles creusent généralement des galeries cylindriques dans du bois en mauvais états, charpentes ouvertes, bois de chauffage stockés dehors...
Elles approvisionnement ensuite l'intérieur du cylindre d'une pâte formée d'un mélange de pollen et de nectar avec laquelle elles fabriquent une sorte de boulette nutritive sur laquelle sera pondu un œuf. Une fois la ponte terminée, une cloison faite en sciure de bois est dressée et une nouvelle boulette et un œuf sont déposés...
Lorsque j'ai réussi à prendre ces photos, une femelle avait atteint le bout de la galerie et elle était en train de construire l'ultime cloison qui protègera sa progéniture jusqu'à sa finale métamorphose.
Après être passées par différents stades, les larves finissent par se transformer en adultes qui sortent les uns après les autres du nid au mois d'août. Cette nouvelle génération butinera les fleurs jusqu'à l'arrivée de l'hiver où les individus iront se cacher dans une anfractuosité en attendant les beaux jours...